Lecteur, encore un peu de patience !

Mon blog me permet de remettre en ligne les écrits et photos du site de l'association "Dessine-moi un enfant", aujourd'hui disparue. Vous pouvez d'ores et déjà parcourir ce voyage autour du monde de 18 mois en image. Les écrits, quant à eux, me demandent un peu de travail de relecture, non pas pour les modifier, puisque je cherche à garder leur spontanéité, mais pour rajouter les accents absents des claviers anglophones. J'alimente donc au fur et à mesure ce blog des reportages, articles, extraits de mon carnet de route.

lundi 29 mars 2010

Les écoliers népalais et le système éducatif

Le système éducatif népalais

Les écoliers népalais entrent généralement en maternelle dès qu'ils atteignent l'âge de 4 ou 5 ans. L'école maternelle comporte deux classes : LKG (Lower Kinder Garten) soit la maternelle inférieure et UKG (Upper Kinder Garten) soit la maternelle supérieure. Entre 7 et 11 ans, les enfants vont à école primaire, de la classe 1 à la classe 5. Puis à partir de 12 ans en général, ils rentrent au collège, de la classe 6 à la classe 10. Enfin, les élèves de 17 et 18 ans vont au lycée pendant deux ans, en classe 11 et 12. Après cela, les élèves qui le désirent et dont les familles peuvent se le permettre, rejoignent les universités payantes qui se situent principalement dans les grandes villes comme Katmandou et Pokhara.
L’éducation au Népal traduit pour le moins les inégalités sociales auxquelles est confronté le pays. Bien que l’enseignement se développe de plus en plus dans les villages des campagnes reculées, les progrès sont lents particulièrement dans les zones montagneuses. 60% de la population demeure illettrée.

Le pays subit également une importante carence en termes d’enseignants qualifiés, plus de la moitié des 92 000 instituteurs népalais n’ayant reçu aucune formation. Avec 3,6 millions d’enfants inscrits à l'école primaire, cela ferait donc une moyenne d’un enseignant qualifié pour 88 enfants. Il faut également tenir compte de tous les enfants qui ne sont pas inscrits à l'école parce que leur famille a besoin d’eux, au quotidien, pour les travaux des champs. Pour suppléer à ce système éducatif public défaillant, de nombreux instituts et écoles privées se sont créés depuis le début des années 1990, principalement dans la vallée de Katmandou et dans les grandes villes du pays. Certaines de ces écoles, à but manifestement très lucratif, coûtent aux familles une petite fortune : de 1000 Roupies népalaises (12 Euros) à plusieurs milliers voire dizaines de milliers de Roupies par an. C’est malheureusement le prix à payer pour recevoir une éducation de qualité tandis que celle dispensée dans les écoles publiques gratuites, stagne à un niveau médiocre.
Dans les écoles privées, les cours se déroulent généralement en anglais, ce qui a pour conséquence de favoriser l’avenir des enfants qui ont suivi ce type d’enseignement et, par la même, d’accroître encore un peu plus les disparités sociales. Le tourisme étant l’un des seuls moteurs économiques du pays, les jeunes Népalais ne parlant pas anglais sont presque automatiquement écartés de la source de revenus la plus convoitée du pays. Ce triste constat fait bien sûr encore le jeu des Maoïstes qui voient ainsi chaque année affluer dans leurs rangs, par dépit, de nombreux jeunes peu éduqués.
S’il ne réforme pas profondément l’éducation nationale, le royaume risque donc son avenir politique en même temps que la stabilité du pays.

Les enfants népalais rencontrés

De part la situation stratégique du Népal entre la Chine et l’Inde, ce pays se nourrit de nombreuses influences étrangères que l’on retrouve dans les réponses des enfants quel que soit leur milieu social et leur lieu d’habitation. Toutefois, il est à noter que les élèves de la vallée de Katmandou restent plus en contact avec l’univers international, compte tenu de la proximité des médias qui véhiculent les modes de vie à l'étranger. Plus on s’éloigne du centre névralgique de la capitale, plus les influences des pays voisins (Inde et Chine) se font sentir aux dépens de l’apport occidental. Les enfants népalais sont le résultat de ce melting-pot : ils restent ancrés dans leur culture d’origine mais s’enrichissent des influences internationales qui leur permettent de s’ouvrir sans difficulté aux cultures étrangères et aux autres.
De plus, l’étude réalisée auprès d'élèves légèrement plus âgés (à Bodnath) renseigne sur le changement intellectuel qui s’opère entre l’enfance et l’adolescence, les réponses se faisant plus précises, étant inscrites dans le temps et empreintes de moralité.

Lire les réponses détaillées des enfants népalais :
- Les enfants des orphelinats de Patan et Sauraha gérés par le Nepal Children Welfare Home
- L'école Montessory House de Patan
- Les enfants tibétains de l'école Srongtsen de Bodnath


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire