Lecteur, encore un peu de patience !

Mon blog me permet de remettre en ligne les écrits et photos du site de l'association "Dessine-moi un enfant", aujourd'hui disparue. Vous pouvez d'ores et déjà parcourir ce voyage autour du monde de 18 mois en image. Les écrits, quant à eux, me demandent un peu de travail de relecture, non pas pour les modifier, puisque je cherche à garder leur spontanéité, mais pour rajouter les accents absents des claviers anglophones. J'alimente donc au fur et à mesure ce blog des reportages, articles, extraits de mon carnet de route.

mercredi 10 mars 2010

Présentation du projet


De 2003 à 2004, j'ai effectué un voyage autour du monde dans le cadre d'une mission socioculturelle mise en oeuvre par l'association "Dessine-moi un enfant" dont j'étais la co-fondatrice (Co-fondateur : François Boulenger, président de l'association : Pascal Guézénoc). Ce périple avait pour but d'observer les effets de la mondialisation sur les enfants de 8 à 11 ans à travers 20 pays et de transmettre aux petits français des informations sur les goûts, les rêves, les référents des enfants du monde.


En traversant la Russie, la Mongolie, la Chine et le Tibet, le Népal, l’Inde, le Myanmar, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, l’Australie, la Nouvelle Zélande, la Nouvelle Calédonie, les Vanuatu, les Fidji, le Chili et l’île de Pâques, la Bolivie et l’Argentine et après avoir parcouru plus de 65.000 kms par voie terrestre, mon compagnon de route et moi-même avons interrogé 30 groupes d’enfants, soit plus de 800 enfants directement dans les écoles, les orphelinats ou par l’intermédiaire d’associations humanitaires qui oeuvrent pour l’amélioration des conditions de vie des enfants (ATD quart monde, SIPAR, SOS Village, Les galopins de Calcutta, Partners).

Nous avons soumis avec la même méthodologie notre questionnaire établi, avant notre départ, en collaboration avec une conseillère pédagogique. Chaque enfant devait répondre à 15 questions simples et réaliser un ou deux dessins en fonction du temps imparti pour l’intervention. Le premier consistait à se dessiner à côté de sa maison, le second était effectué en réaction à la lecture du conte “Jacques et le haricot magique”. Nous avons ainsi glané plus de 800 dessins à travers le monde.

A l’issue des rencontres, nous avons écrit des reportages que nous avons insérés sur notre site Internet tout en les agrémentant de photos, de dessins et de contes pour enfants. Cette expérience a été suivie par 4 écoles primaires bretonnes qui ont intégré ce voyage dans le programme pédagogique des écoliers de CM1, afin que ces derniers appréhendent d’autres cultures de manière ludique via les nouvelles technologies.

Ce voyage a été également suivi par les 270 internautes qui se sont inscrits à la newsletter et plus largement par les lecteurs des quotidiens et des hebdomadaires (40 articles) qui ont relayé dans leur support, nos pérégrinations (Ouest France, Télégramme, Le Penthièvre, le Courrier Indépendant, le Courrier du Trégor et du Léon) et par les auditeurs de radios telles que NRJ et Couleur 3 (radio Suisse Romande).


Pourquoi un tel projet ?
Comme l'indique Jean-Claude Ruano Borbolan dans l'ouvrage "Eduquer et former" (Ed. Sciences Humaines), tout élève construit des systèmes de représentations qui intègrent à la fois des savoirs antérieurs (abstractions spontanées, perception), ses conceptions et une part des informations qu'il capte grâce aux séances de formation. Avant que les environnements sociétal et scolaire viennent modifier les perceptions initiales de l'enfant, les conceptions de ces derniers vivant aux quatre coins du monde restent-elles identiques ? La mondialisation, plébiscitée ou décriée, a-t-elle pour conséquence le lissage des conceptions enfantines dans chaque pays du monde, avant même que la société lui crée ses propres modèles de vie ? La mondialisation a-t-elle pour incidence l'uniformisation des comportements socioculturels ou induit-elle l'accroissement de certaines particularités nationales et régionales ?
Aller au contact des enfants du monde pour dessiner les contours de l'être qui sera les fondements mêmes de la société de demain. A l'issue de cette recherche, nous cherchions à savoir si nous allions être en présence d'un enfant unique pour satisfaire les besoins de la mondialisation ou d'enfants nourrissant des rêves différents sur leur devenir. Notre voyage de 18 mois à travers les continents asiatique, océanique et américain cherchait à dessiner l'enfant universel, s'il existe, en mettant en évidence ses singularités et en rapprochant les enfants d'ici et d'ailleurs via les nouvelles technologies.

Le choix de la tranche d'âge (8-11 ans) ?
A ces âges-là, les enfants s'essayent à un usage du langage plus complexe et communiquent des informations plus abstraites qu'auparavant. Ils arpentent les bancs de l'école pour intégrer un apprentissage institutionnel basé sur le langage et le calcul et commencent à être réceptifs aux messages publicitaires, sociétaux… qui accompagnent leur vie quotidienne et à être imprégnés par les systèmes de représentation des structures éducatives du pays. De plus, cette tranche d'âge correspond au cycle 3 selon les critères de l'Education Nationale Française, à partir duquel les enfants savent se repérer dans le temps et l'espace.

Les divers objectifs de ce projet ?
- Créer un projet pédagogique pour les enfants d'ici et d'ailleurs afin qu'ils apprennent à mieux se connaître et comprendre leurs différences parce que, pour moi, la citoyenneté passe aussi par une meilleure connaissance de l'autre.- Déterminer si la mondialisation lisse les rêves, les besoins et les attentes des enfants à travers le monde.
- Assouvir notre volonté d'approcher des populations aux mille facettes.
- Aider les écoles qui ont souhaité participer à ce projet, à surmonter leurs besoins premiers en matériel scolaire en leur offrant des crayons, cahiers, livres…, lors de notre visite.

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